Guide : comment devenir paysagiste ?

Devenir paysagiste concepteur : diplômes requis et écoles spécialisées

Quand on parle de paysagiste concepteur, on ne parle plus seulement d’aménagement de jardins. C’est un métier à part entière, à la fois créatif et technique, qui relève de l’architecture de paysage. Et surtout, c’est une profession réglementée. On ne peut pas s’improviser paysagiste concepteur. Il faut un diplôme bien précis.

Alors, concrètement, comment devenir paysagiste concepteur ? Voici ce qu’il faut savoir.

➡ Un métier encadré par la loi

Depuis 2016, le titre officiel de « paysagiste concepteur » est reconnu par décret. Il permet de signer des plans d’aménagement, de répondre à des appels d’offres publics, et d’intervenir dans des projets complexes mêlant urbanisme, écologie et design. Ce titre s’obtient après un diplôme d’État (DE) de paysagiste ou un diplôme équivalent de niveau master (Bac+5).

➡ Le Diplôme d’État (DE) de paysagiste : la voie royale

Le DE Paysagiste est aujourd’hui le cursus de référence. Ce diplôme de niveau 7 (équivalent master) se décroche à l’issue d’un parcours de 5 ans au total, souvent en deux étapes :

  • Une formation initiale de 2 ans (cycle préparatoire ou bac +2 compatible)
  • Puis 3 ans dans une école nationale supérieure de paysage

Il est proposé dans 5 établissements publics en France :

  • ENSP Versailles
  • ENSP Marseille
  • ENSAP Bordeaux
  • ENSAP Lille
  • École du paysage de Blois (INSA Centre Val-de-Loire)

L’entrée se fait sur concours, accessible après un Bac+2 (BTSA ou équivalent) ou après un cursus préparatoire dit « classe préparatoire au paysage ». Les candidats doivent souvent présenter un dossier, passer un entretien, et faire preuve d’une vraie sensibilité artistique… mais aussi d’un esprit logique et d’une bonne culture générale.

➡ Autres formations équivalentes reconnues

Il existe d’autres voies valables qui mènent au même titre officiel :

  • Diplôme d’ingénieur paysagiste délivré par Agrocampus Ouest à Angers
  • Diplôme de l’ESAJ (École supérieure d’architecture des jardins, à Paris) aussi reconnu au niveau master

Ces écoles mettent davantage l’accent sur les sciences du vivant (botanique, agronomie) ou sur la modélisation numérique, selon le profil de l’établissement. Le tronc commun reste la conception de projets paysagers complexes.

➡ Des compétences en béton, bien au-delà du dessin

On peut croire que ce métier consiste surtout à dessiner de jolis parcs… mais en réalité, c’est bien plus large. En sortant diplômé, un paysagiste concepteur sait :

  • Analyser un site (sol, climat, biodiversité…)
  • Imaginer un aménagement cohérent avec l’espace urbain et le vivant
  • Monter un appel d’offre, rédiger les pièces techniques d’un marché
  • Créer des plans sous logiciels de DAO comme AutoCAD ou SketchUp
  • Piloter l’exécution d’un chantier paysager

Et surtout : collaborer au sein d’une équipe pluridisciplinaire (urbanistes, architectes, ingénieurs civils, écologues…)

En résumé, accéder au métier de paysagiste concepteur, c’est s’engager sur un parcours exigeant mais passionnant. Il s’adresse à ceux qui aiment penser le paysage avant de le mettre en œuvre.

Formations continues, formations à distance et reconversion professionnelle vers les métiers du paysage

Vous êtes adulte, déjà dans la vie active, mais le besoin de nature vous chatouille plus fort chaque année ? C’est peut-être le moment de vous réinventer. Bonne nouvelle : devenir paysagiste en reconversion, c’est possible. Et même encouragé dans le cadre de la transition écologique.

Vous n’avez peut-être pas 5 ans devant vous ou la possibilité de refaire des études à plein temps. Pas grave. Il existe plein de formations modulables, accessibles à distance ou en centre, pensées pour les adultes.

➡ Se reconvertir grâce à la formation à distance

Des organismes spécialisés proposent des formations paysagistes 100% en ligne, souvent avec des stages pratiques en option. Par exemple, Ifsa & Nature propose un cursus complet abordant :

  • Les plantes et leur entretien
  • La biologie et le sol
  • Les styles de jardins
  • La conception d’aménagements simples

Ce type de formation est ouvert dès 16 ans et ne demande aucun diplôme. À vous d’adapter le rythme : quelques mois, ou une année complète selon vos disponibilités.

➡ Des certificats pour booster ou affiner ses compétences

Déjà actif dans le secteur ? Vous pouvez viser un certificat de spécialisation (CS) pour évoluer :

  • CS Construction Paysagère : pour intégrer les techniques de maçonnerie, terrassement ou réseaux
  • CS Collaborateur de Paysagiste Concepteur : pour devenir assistant en bureau d’études

Ces formations sont courtes (quelques mois), souvent financées ou accessibles en alternance pour adulte.

➡ Obtenir un diplôme grâce à votre expérience

Vous avez des années de métier derrière vous, mais aucun diplôme ? Pas de souci. Avec la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), vous pouvez faire certifier vos compétences. Cela demande un dossier solide, mais c’est un excellent tremplin pour accéder à un poste plus qualifié ou évoluer en interne.

➡ Formations pratiques et techniques rapides

Pas besoin de tout refaire. Parfois, une petite formation ciblée améliore votre employabilité. Parmi les modules les plus utiles :

  • Élagage et taille en hauteur
  • Passage du CACES (permis pour conduire mini-pelle, tracteur, nacelle…)
  • Initiation DAO ou CAO (dessin assisté par ordinateur)

Ces expériences peuvent être financées par un CPF (Compte Personnel de Formation), Pôle emploi ou via une reconversion soutenue par l’employeur.

➡ À distance ou sur le terrain : à vous de choisir

La magie du secteur paysager en 2024, c’est qu’il reste ouvert à tous les profils. Même si vous venez de l’industrie, du soin ou de l’enseignement, si vous aimez la nature et que vous êtes prêt à apprendre, il y a une porte d’entrée pour vous.

Et il n’est jamais trop tard pour reconnecter votre quotidien à la terre, au végétal et à l’humain.

Compétences clés, certifications et outils indispensables pour un professionnel du paysage

Devenir paysagiste, ce n’est pas juste savoir planter ou dessiner de jolis parterres… C’est un véritable métier d’équilibriste, entre réflexion, technique et sens du détail. Pour faire la différence sur un chantier ou dans un bureau d’études, il y a un socle de compétences essentielles à maîtriser, surtout si vous visez une carrière solide et évolutive dans le secteur du paysage.

➡ Des compétences techniques bien ancrées dans le terrain

La base ? Le geste. Tout professionnel du paysage doit savoir manipuler les végétaux, comprendre le sol, maîtriser l’horticulture (entretien des plantes), mais aussi l’aménagement paysager (pose de dallages, murets, arrosage automatique).

Des connaissances de base en terrassement (mise à niveau des sols), en petite maçonnerie paysagère (bordures, pavés) et même en plomberie légère pour l’arrosage sont incontournables. Travailler dehors par tous les temps ? C’est au quotidien. Et il faut aussi savoir lire un plan, exécuter un projet, respecter les consignes de sécurité.

➡ Outils numériques : bienvenue dans l’ère de la conception assistée

Si vous vous orientez vers la phase « conception », attendez-vous à manier des outils numériques. Un paysagiste concepteur (mais aussi un technicien confirmé) doit savoir utiliser :

  • AutoCAD – pour les plans techniques en 2D
  • SketchUp – pour modéliser des jardins ou espaces en 3D
  • D’autres outils comme ArchiCAD, Photoshop, ou Revit selon les projets

Et bien sûr, la capacité à communiquer ses idées par dessin, croquis ou ordinateur est un vrai plus. Même une esquisse rapide sur papier peut faire toute la différence quand vous présentez un projet à un client.

➡ CACES : indispensable pour certains postes techniques

Vous voulez conduire des engins de chantier ? Il vous faudra le CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité). Il valide votre capacité à piloter en toute sécurité :

  • Une mini-pelle
  • Un tracteur ou une tondeuse autoportée
  • Un manuscopique ou une nacelle (occasionnelle en entretien d’arbres)

Le passage du CACES se fait en quelques jours, avec une formation courte et pratique. De nombreuses entreprises le demandent pour tout ouvrier amené à manipuler des engins.

➡ Comprendre l’environnement pour mieux l’aménager

Un bon paysagiste ne travaille pas au hasard. Il observe, il anticipe. Connaître les sols, les types de terrain, le climat local, les plantes adaptées… c’est vital. Et aujourd’hui, l’approche écologique prend une place majeure dans le métier.

Ajoutez à ça des connaissances en écologie urbaine, en urbanisme (organisation des villes), ou en gestion durable de l’eau (récupération, infiltration, hygrométrie)… et vous devenez un professionnel recherché.

➡ Et le petit truc en plus : la créativité

Un paysagiste, ça reste un créateur d’espaces. Même les professionnels techniques doivent avoir des notions de design, d’esthétique ou de composition végétale. Savoir marier les couleurs, les hauteurs, jouer avec les saisons ou le patrimoine local, ça ne s’apprend pas toujours dans les livres… mais ça change tout.

En résumé ? C’est un mix de science, de technique et d’art. Et cette polyvalence fait toute la beauté – et la richesse – du métier.

Perspectives d’emploi pour devenir paysagiste : quels débouchés et types de carrières ?

Une fois formé, quel avenir vous attend ? Eh bien… plutôt fleuri ! Le secteur du paysage est en pleine croissance. Que vous aimiez travailler dehors, coordonner un chantier ou concevoir un parc dans une grande ville, les débouchés sont nombreux.

➡ Métiers sur le terrain : au cœur de l’action

Si vous aimez bouger, manipuler les outils, sentir la terre sous vos bottes… vous trouverez facilement votre place comme :

  • Ouvrier paysagiste – entretien, plantations, tonte, taille, petites constructions
  • Chef d’équipe paysagiste – vous coordonnez une équipe sur le terrain
  • Conducteur de travaux – vous gérez un ou plusieurs chantiers en autonomie

Ces métiers sont souvent accessibles après un CAP, un Bac Pro ou un BTSA. Et l’alternance fait office de vraie rampe de lancement vers l’emploi.

➡ Métiers d’étude, de conception et d’innovation

Envie d’un métier plus stratégique ? Si vous avez un bon bagage technique (niveau Bac +2 ou Bac +5), vous pouvez vous orienter vers :

  • Chargé d’études paysagères – vous dessinez des projets, produisez plans et devis
  • Technicien de bureau d’études – vous réalisez les plans DAO, suivez des projets
  • Paysagiste concepteur – vous imaginez des aménagements sur mesure, urbains ou naturels

Ces postes se trouvent en agence de paysage, en bureau d’architecture, ou même en collectivité territoriale. Les villes recherchent de plus en plus de spécialistes du paysage durable pour reverdir l’espace public.

➡ Créer sa boîte : l’indépendance en ligne de mire

De nombreux paysagistes choisissent aussi de s’installer à leur compte. Après plusieurs années d’expérience comme salarié, il est tout à fait possible de devenir :

  • Paysagiste indépendant – vous gérez vos projets du croquis à la réalisation
  • Entrepreneur du paysage – vous montez une équipe et vous occupez du démarchage

Ce choix demande un bon sens organisationnel, un peu de gestion, et beaucoup de rigueur. Mais il offre liberté, créativité, et des revenus évolutifs.

➡ Tendances fortes dans le secteur paysagiste

Et côté avenir ? Ça pousse aussi. Le secteur évolue, influencé par la transition écologique, la digitalisation et l’envie croissante de nature chez les citoyens. Les tendances actuelles ?

  • Urbanisme vert – parcs, jardins partagés, murs végétaux
  • Biodiversité et éco-conception – choix de plantes locales, gestion des eaux pluviales
  • Paysage durable – matériaux recyclés, entretien raisonné, multifonction des espaces
  • Tech paysagère – croquis numériques, maquettes 3D, topographie par drone

Bref : entre passion et innovations, les possibilités sont aussi vastes que variées. Le tout, c’est de trouver votre angle d’attaque. Terrain ou écran ? Feuillage ou fichier DWG ? À vous de jouer.

 

FAQ

Faut-il un diplôme pour devenir paysagiste ?

Pas nécessairement. Il est tout à fait possible de commencer comme paysagiste sans diplôme, notamment sur des postes de terrain en entretien ou en création simple. Cependant, suivre une formation comme le CAPa Jardinier Paysagiste ou le Bac Pro Aménagements Paysagers augmente considérablement vos chances d’emploi et d’évolution. Pour des postes plus qualifiés, comme chef d’équipe ou technicien, un BTSA Aménagements Paysagers est recommandé.

Quelle différence entre jardinier paysagiste et paysagiste concepteur ?

Le jardinier paysagiste travaille principalement sur le terrain : plantation, tonte, création et entretien des espaces verts. Il applique les projets. Le paysagiste concepteur, lui, imagine les aménagements, conçoit les plans, évalue les contraintes techniques et environnementales. C’est un métier réglementé, accessible uniquement après un diplôme de niveau Bac+5 (comme le Diplôme d’État de Paysagiste ou un titre équivalent reconnu).

Peut-on devenir paysagiste en reconversion professionnelle ?

Oui, de nombreuses personnes choisissent de devenir paysagiste en reconversion. Il existe pour cela des formations continues (présentielles ou à distance) comme celles proposées par Ifsa & Nature, des formations certifiantes pour adulte (CACES, élagage, DAO), ou encore la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) pour faire reconnaître ses compétences terrain. Le secteur du paysage est très ouvert aux profils en reconversion, notamment dans le cadre de la transition écologique.

Quelles sont les meilleures formations pour devenir paysagiste concepteur ?

Pour exercer comme paysagiste concepteur, il faut obtenir un diplôme reconnu par l’État, de niveau Bac+5. Les formations les plus reconnues sont :

  • Le Diplôme d’État (DE) de Paysagiste, délivré par les écoles nationales supérieures (ENSP Versailles, ENSAP Bordeaux, ENSAP Lille, etc.).
  • Le Diplôme d’ingénieur paysagiste de l’Agrocampus Ouest.
  • Le titre délivré par l’École Supérieure d’Architecture des Jardins (ESAJ).

Ces cursus vous forment à la conception de projets paysagers complexes mêlant urbanisme, écologie, design, et gestion de chantier.

 

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