Quels soins après une taille d’olivier

On pense souvent que tailler un olivier suffit à le maintenir en forme. Mais la vérité, c’est qu’une bonne taille, ça n’est que la moitié du travail. Ce que vous faites après la coupe est tout aussi important, voire plus. Sans soins adaptés, l’arbre peut souffrir : maladies, branches affaiblies, mauvaise repousse… Et ça, après plusieurs années de patience, ce serait dommage, non ?

Les soins olivier après la taille visent à protéger les plaies ouvertes, stimuler la nouvelle croissance et redonner de la force à l’arbre. Ils permettent aussi d’éviter bien des soucis, notamment les attaques de champignons ou de parasites qui adorent profiter des blessures fraîchement ouvertes.

Le moment idéal pour tailler l’olivier – et donc pour entamer les soins – c’est au printemps, juste après les dernières gelées. À ce moment-là, l’arbre sort de sa dormance et commence à redémarrer. C’est une période où il cicatrise mieux et où les températures clémentes réduisent les risques d’infection.

Que vous cultiviez votre olivier en pot ou en pleine terre, chaque geste compte dans l’entretien olivier printemps. Voyons ensemble par où commencer.

Soins immédiats après la taille d’un olivier

Dès que la taille est terminée, il ne faut pas trainer. L’olivier est comme nous : quand il est coupé, il a besoin d’antiseptique et de pansement. Ça évite que les microbes ne s’installent.

Désinfecter les plaies de coupe

La première chose à faire, c’est de traiter l’arbre avec de la bouillie bordelaise. C’est un mélange à base de cuivre qu’on pulvérise sur toute la ramure. Perso, j’insiste bien sur les zones où j’ai coupé. C’est là que les maladies fongiques (comme le champignon vert ou le chancre) aiment s’installer.

Ce produit à l’ancienne reste une valeur sûre pour un bon traitement de plaie olivier.

Protéger les grosses plaies avec un mastic cicatrisant

Quand je coupe une branche plus grosse que mon pouce (disons 2 cm de diamètre ou plus), je ne prends pas de risques : j’applique directement un mastic cicatrisant. C’est une sorte de pâte naturelle – parfois à base de résine ou de cire d’abeille – qu’on étale sur la coupe. Elle protège comme une petite carapace et aide l’arbre à refermer sa “blessure”.

C’est franchement utile pour limiter les infections et favoriser une cicatrisation saine, surtout après une grosse coupe. On trouve ce mastic dans toutes les bonnes jardineries.

Ne pas oublier les outils !

Ça peut paraître anodin, mais vos sécateurs, scies et élagueurs doivent être nickel avant et après la taille. Un outil sale, c’est comme un scalpel plein de microbes. Perso, je passe un chiffon imbibé d’alcool à brûler ou d’eau de Javel diluée, puis je rince et sèche. Temps perdu ? Pas du tout. C’est indispensable pour désinfecter la taille de l’olivier et éviter de propager des maladies d’un arbre à l’autre.

  • Bouillie bordelaise : pulvériser sur toute la ramure, surtout les coupes
  • Mastic cicatrisant : appliquer sur les branches coupées au-delà de 2 cm
  • Désinfection des outils : avant et après, systématiquement

Une fois ces gestes faits, vous aurez déjà posé les bases solides pour un entretien olivier taillé réussi.

Arrosage contrôlé après la taille de l’olivier

Cycle de l'arrosage

Après la taille, il ne faut pas oublier que l’olivier a besoin d’un petit coup de pouce pour redémarrer. Et ce coup de pouce, c’est l’eau. Mais attention : pas question de l’inonder !

Ce qu’il lui faut, c’est un arrosage modéré, mais régulier. Le but, c’est de garder le sol légèrement humide, sans aller jusqu’à la flaque d’eau au pied de l’arbre. Trop d’humidité pourrait carrément faire pourrir les racines… et là, c’est l’effet inverse garanti.

En général, un arrosage tous les 8 à 10 jours suffit en pleine terre si le printemps est sec. Mais en pot, l’eau s’évapore beaucoup plus vite. Là, il faut surveiller de près la terre : si elle devient sèche en surface sur plus d’un ou deux centimètres, c’est le moment de ressortir l’arrosoir.

L’astuce ? Creusez un petit trou de 5 cm sous le paillage, touchez la terre du doigt. Si elle colle un peu, c’est bon. Si elle est complètement sèche, il faut arroser.

  • Olivier en pot : arrosage plus fréquent, surtout si exposé en plein soleil
  • Olivier en pleine terre : arrosage tous les 8 à 10 jours en moyenne
  • Objectif : maintenir une humidité du sol équilibrée, ni sec, ni détrempé

Ce soin d’arrosage après la taille permet de soutenir la montée de sève, aider l’arbre à produire de nouvelles feuilles et, plus tard, à former ses olives. Simple, mais essentiel.

Apport de nutriments pour favoriser la repousse de l’olivier

Tailler un arbre, c’est lui imposer une sorte de stress. Comme après une course, il a besoin de refaire ses réserves. Là, c’est le bon moment pour lui offrir un peu de “fuel”.

Fertiliser l’olivier après la taille lui permet de relancer sa croissance, mais surtout de préparer la future fructification. Et là, il faut viser les bons éléments. Un engrais riche en potassium (le fameux K dans les engrais NPK) est parfait pour soutenir la floraison et la formation des fruits.

Mais ce n’est pas tout. En plus de cet engrais, je conseille toujours une bonne fumure organique au début du printemps. Compost mûr, fumier bien décomposé ou même un peu de corne broyée mélangée au sol… Ça nourrit la terre en profondeur et améliore sa texture au fil des saisons.

L’idéal, c’est d’étaler cette fumure sous la ramure, à l’aplomb des branches, là où les racines actives sont les plus nombreuses. Ensuite, on passe un petit coup de griffe pour l’incorporer sans bousculer le sol.

  • Engrais potassium : favorise la floraison et les futures olives
  • Fumure organique : compost, fumier, corne broyée… à incorporer en surface
  • Zone d’application : sous la ramure, autour du tronc, sans trop s’en approcher

En combinant ces gestes, on stimule vraiment la reprise de l’olivier au printemps. Et surtout, on l’aide à rester fort, beau et productif pendant toute la saison à venir.

Aération et propreté de la ramure

Après une taille, il ne suffit pas de s’éloigner en pensant que le plus dur est fait. Il faut aussi s’assurer que l’arbre a l’espace nécessaire pour respirer et capter la lumière. Et ça se voit à l’œil nu : la lumière doit pouvoir traverser la ramure jusqu’au tronc. Si ce n’est pas le cas, c’est peut-être que la taille était un peu trop timide.

Un olivier bien aéré, c’est un olivier en meilleure santé. L’air circule mieux, l’humidité stagne moins, et les maladies ont moins de chances de s’installer. Personnellement, je me tiens à deux critères simples : si je vois le ciel à travers le centre de l’arbre, c’est bon. Et si ma main passe facilement entre les branches sans se coincer, c’est encore mieux.

Ensuite, il faut faire un brin de ménage. Toutes les branches tombées ou restées accrochées au pied de l’arbre doivent être ramassées. Laisser ces débris au sol, c’est comme tendre un tapis rouge aux parasites et aux champignons. Et c’est fou ce que les fourmis ou les cochenilles aiment ce genre d’ambiance…

Dans les semaines qui suivent, gardez aussi un œil sur les rejets (les pousses au pied) et les gourmands (ces tiges très droites qui poussent vite et ne donnent rien). S’ils apparaissent, coupez-les net. Ils prennent l’énergie de l’arbre sans rien donner en retour.

  • Aération centrale : la lumière doit atteindre l’intérieur de la ramure
  • Nettoyage au sol : retirer les branches et feuilles mortes autour du tronc
  • Surveillance : couper les rejets et gourmands dès leur apparition

Ces simples gestes permettent de garder l’olivier sain après la taille, et surtout, de prévenir les maladies avant qu’elles ne s’installent. C’est du bon sens, mais ça fait toute la différence.

Suivi et entretien dans les semaines suivantes la taille de l’olivier

Une fois que tout est en place – taille, désinfection, engrais, arrosage – le plus gros est fait. Mais ce n’est pas terminé pour autant. S’occuper d’un olivier, c’est comme s’occuper d’un vieux compagnon. Il faut rester à l’écoute dans les semaines qui suivent.

Commencez par surveiller les plaies de taille. Si tout va bien, elles commencent à sécher au bout de quelques jours, puis à se refermer naturellement. Par contre, si vous voyez des bords noircis, une mousse étrange ou une substance qui suinte, il faut réagir vite. C’est peut-être signe de champignons. Dans ce cas, une nouvelle pulvérisation de bouillie bordelaise peut suffire à bloquer l’infection.

Côté arrosage, vous pouvez peu à peu laisser la nature reprendre la main. Si la pluie revient, pas besoin d’arroser automatiquement. Attendez que le sol commence à sécher avant de remettre un peu d’eau. L’idée, c’est de ne pas créer de dépendance à l’arrosage artificiel.

Et puis, pensez à l’entretien plus global. Une fois par an, je planifie une sortie au jardin pour vérifier si tout va bien : un petit rafraîchissement si certaines branches prennent trop de place, un apport de compost si le sol semble fatigué, et un coup d’œil sur les feuilles pour détecter d’éventuels visiteurs indésirables.

  • Après la taille : surveiller les plaies, surtout les plus grosses
  • Évolution de l’arrosage : adapter selon la météo, sans excès
  • Entretien annuel : taille douce, amendement du sol, vérification des parasites

En faisant ce suivi de votre olivier au printemps, vous construisez un arbre robuste, équilibré et productif. Et quelque part, prendre ce petit moment dans l’année pour observer et soigner son arbre, c’est aussi une belle façon de ralentir un peu et de profiter du jardin, pas vrai ?

FAQ

Faut-il désinfecter les plaies de taille sur un olivier ?

Oui, c’est conseillé pour éviter les maladies.

Quelle est la meilleure période pour faire les soins après la taille d’un olivier ?

Au printemps.

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